MANGARO
17 octobre 2014 – 2 février 2015
Vernissage Jeudi 16 octobre à 18h
Friche la Belle de Mai, Marseille
Commissariat : Pakito Bolino (Le dernier Cri) et Ayumi Nakayama (Librairie Taco Ché, Tokyo)
avec Librairie Taco Ché (jpn), Seirinkôgeisha, Éditeurs de AX (jpn), Erect (jpn), Mograg (jpn), Le Dernier Cri (fr), Timeless (fr), Cornélius (fr ), Le Lézard Noir (fr).
À partir de l’historique du magazine underground Garo (1964-2002), Le Dernier Cri* en collaboration avec Ayumi Nakayama, propose un panorama de la scène graphique alternative du pays du soleil levant et de ses acteurs actuels avec un projet d’exposition en deux volets, à la Friche la Belle de Mai et au Miam à Sète.
L’exposition à la Friche la Belle de Mai regroupe des éditeurs (Japonais et Français) au style iconoclaste, faisant d’eux les successeurs de la revue culte.
Garo est une publication alternative de bande dessinée japonaise qui a ouvert de nouveaux champs de création, et produit de jeunes artistes aux graphismes marquants et novateurs.
Il s’agit d’un support d’édition alternative, libre de toute contrainte : stylistique, commerciale et formelle.
Emprunt d’engagement politique (avec Shirato Sanpei), recourant aux explorations graphiques (du manga pour adultes, gegika), Garo est le magazine qui publiera avec vigueur des oeuvres provocantes (ero-guro), l’avant-garde du mouvement Heta-Uma ainsi que le manga dit onirique. Une partie de ses auteurs est reconnue internationalement pour ses innovations et son originalité.
Ces deux expositions présentent l’origine de Heta-uma, sa diversité et son développement et montrent une autre facette du manga underground.
Vers le milieu des années 70, Yumura Teruhiko alias Terry Jonson, King Terry est l’inventeur et pionnier du style heta-uma. Parmi ses successeurs Nemoto Takashi développe le côté érotique grotesque tandis que Shiriagari Kotobuki porte l’aspect plutôt comique, zen. Dans les années 80 Suzy Amakane
développe et établie son style “NURI comic”. Hanakuma Yusaku, Moto Hideyasu, Odajima Hitoshi sont passés par son atelier “koganemushi studio”.
L’exposition « Mangaro » présente les livres et impressions en sérigraphies de nombreux artistes et une partie du catalogue de maisons d’éditions comme Seirinkôgeisha, successeur de Garo. Avec notamment les revues AX, mograg – nouvelle vague de dessinateurs japonais; erect où l’art contemporain côtoie les graphismes les plus novateurs, et les livres de Taco Ché, librairie indépendante qui distribue et publie depuis 20 ans ce type de productions.
HETA-UMA
18 octobre 2014 – 1 mars 2015
Vernissage Vendredi 17 octobre à 18h
Miam, Musée International des Arts Modestes à Sète
Commissariat : Pakito Bolino (Le dernier Cri) et Ayumi Nakayama (Librairie Taco Ché, Tokyo)
avec Suzy Amakane, Yoshikazu Ebisu, Chihiro Fukushi, Pyoshifumux Fumix, Yuka Goto, HAMADARAKA( Eru ARIZONO /Emu ARIZONO), Yasaku Hanakuma, Masayoshi Hanawa, Motohiro Hayakawa, Ichasu, Daisuke Ichiba, Kanako Inuki, Atsuhiro Ito, Keiji Ito, Jiro Ishikawa, Wataru Kasahara, Shintaro Kago, Kosuke Kawamura, Suehiro Maruo Hideyasu Moto, Nekojiru-Y, Takashi Nemoto, Nirotaka, Hiroyuki Nisougi, Maya Nukumizu, Hitoshi Odajima Shigehiro Okada, Keiti Ota, Oki Chu, Picopico, Imiri Sakabashira, Norihiro Sekitani, Kotobuki Shiriagari, Keiichi Tanaami, Tetsunori Tawaraya, Mimiyo Tomozawa, Kyoichi Tsuzuki, Tagami, Muddy Uehara, Terry Jonson alias King Terry, Teruhiko Yumura.
Salle « ASIATROMA » (artistes Le Dernier Cri)
avec Martes Bathori, Antoine Bernhart, Mark Beyer, Pakito Bolino, Andy Bolus, Laetitia Brochier, Marc Brunier Mestas, Craoman, Dave 2000, Mathieu Desjardins, Mike Diana, Victor Dunkel, Fredox, Carmen Gomez, Mischa Good, Dave Guedin, Céline Guichard, Matti Hagelberg, Laurent Impudeglia, Judex & Cédric Cailliau, Jurictus, Olaf Ladousse, Mathias Lehmann, Leo, Liquide, Ludovic Levasseur, Pascal Leyder, Vida Loco, Maki, Keenan Marshal Keller, Jérome Minard, Tomi Musturi, Nuvish, Progeas, Remi, Arnaud Rochard, Riton La Mort, Samrictus, Vincent Sardon, Stumead, Caroline Sury, Gwen Tomahawk, Nadia Valentine, et Zven.
Le Heta-Uma signifie littéralement l’art du « mal-fait bien fait », il est aussi défini comme le style « mauvais dessin », « sale mais beau », « brut mais parfait ». Le Heta-Uma se caractérise par une
technique volontairement maladroite, un jeu avec l’iconographie populaire, créant une forme de pop art brut.
Le style est né au Japon sous l’impulsion de King Terry Yumura, véritable pionnier qui le créa en rébellion contre la perfection et l’esthétique glacée de la culture japonaise traditionnelle.
L’influence des artistes Heta-Uma japonais révélés par la revue Garo a marqué plusieurs générations de dessinateurs internationaux comme Gary Panter, Mike Diana, le magazine RAW, les éditions Le Dernier Cri…
L’exposition Heta-Uma au MIAM immerge le visiteur dans une rue sublimée de Tokyo où les univers undergound tokyoïte se télescopent dans une surenchère visuelle et sonore. Véritable plongée dans la vitalité du style Heta-Uma, ses influences et ses résonances, l’exposition met en parallèle graphzines (micro édition française et japonaise), musique « japanoise », travaux d’artistes proches de l’art brut et de l’art populaire (collections de jouets, peintures de freakshow traditionnelles, dessins, vidéos, installations, créations in situ).